Notre histoire
Au cours du temps, le nom de la ville a évolué : MORLACCA – MORLAYE – LA MORLAYE – LAMORLAYE.
Lamorlaye d’hier à aujourd’hui
1199
Sur l’emplacement du château actuel, Henri de Saint-Denis construit une forteresse; le comte Matthieu de Beaumont dont Lamorlaye est un des fiefs lui en conteste le droit. Le roi Philippe Auguste lui-même devra intervenir : « il est permis à Henri de faire construire et fortifier la maison » s’il s’engage à livrer la forteresse au comte en cas de besoin pour « se défendre contre les attaques de ses ennemis, excepté de nous et des autres rois de France » ; de plus « si Henri manquait à son
1374
Le comte de Dammartin vend la seigneurie de Lamorlaye au roi Charles V.
1481
Celle-ci est donnée par Louis XI à Anthoine de Galles qui choisit de construire son château un peu plus loin sur le Vieux Chemin de Paris à Clermont (aujourd’hui, rue du Vieux Château).
1527
A la mort de Jacques de Galles, fils et successeur d’Anthoine, une partie de ses biens revient à son cousin Anthoine de Bussy qui reconstruit un nouveau château sur les ruines de la forteresse du 12e siècle.
1533
François 1er fait don de la totalité de la seigneurie à Anthoine de Bussy
1564
André de Hacqueville, seigneur de Ons en Bray, achète la seigneurie de Lamorlaye.
1679
Charles de Bauquemare, petit-fils d’André de Hacqueville, vend la seigneurie à Louis de Bourbon, prince de Condé. Celui-ci ne conserve que les bois et revend le château, les terres et les prés de Lamorlaye à François Séroux de Commodelle et de Bienville ; durant quatre générations, la seigneurie de Lamorlaye appartient à cette famille.
1796
François-Louis Séroux de Bienville obtient l’autorisation de créer la dérivation du rû Saint-Martin qui traverse le parc du château ; en échange, il construit un abreuvoir au bout de la rue de la Cannerie (actuelle rue Jean Biondi). Pour créer un jardin à l’anglaise sur une grande partie du parc, il démolit les bâtiments existant en façade sur la rue et à gauche de l’entrée.
1800
François-Louis Séroux de Bienville est nommé maire de Lamorlaye : il conserve ce mandat jusqu’en 1831 et reste conseiller municipal jusqu’en 1834.
1834
Alexandre Gérard, président du conseil d’administration de la Manufacture Royale de Saint-Gobain, achète le château.
1840
Alexandre Gérard modifie l’entrée du parc en créant la demi-lune.
1854
Claude Coin, agent de change à Paris, achète le château. Il est élu conseiller municipal en 1855, puis nommé maire de Lamorlaye de 1860 à 1865.
1872
Joseph Vigier achète le château ; son grand-père, Pierre Vigier fait fortune en créant les premiers « bains chauds » sur la Seine ; son père Achille Vigier épouse Joséphine Davout d’Eckmühl, la fille du Maréchal Davout, mariage qui lui vaut le titre de comte, accordé par Louis XVIII. Au lycée Henri IV, il se lie d’amitié avec le duc d’Aumale. C’est sans doute ce qui explique sa décision de revendre tous ses biens pour s’installer à Lamorlaye. Il agrandit le château en lui ajoutant l’aile gauche
1894
A sa mort, son fils Henri Vigier lui succède. Passionné des courses, il crée un haras sur son domaine.
1914–1918
Le château est occupé par l’armée française qui y installe son État-Major.
1916
Louis Vigier, fils unique d’Henri Vigier, meurt des suites d’une maladie contractée sur le front à Verdun.
1940–1944
Les Allemands réquisitionnent le château et y installent la Kommandantur.
1942
En juin, Henri Vigier vend les pistes d’entraînement à la Société d’Encouragement (aujourd’hui France Galop). En novembre, il meurt sans héritier direct : la propriété est léguée à la Charité maternelle.
1953
Cette congrégation religieuse revend à la Caisse centrale d’assurances mutuelles agricoles qui réalise de nombreux lotissements : en bordure de la rue Jean Biondi et de la rue de la Tenure, créant les rues des Platanes, des Chênes et des Hêtres.
1960
Une association évangélique américaine Greater Europ Mission de Chicago, rachète le château et y installe l’Institut Biblique Européen (IBE), un organisme qui forme des pasteurs et des missionnaires.
2001
L’IBE ne pouvant réaliser les travaux de mise aux normes indispensables arrête ses activités et met en vente le château.
2005
En janvier, le château et son parc deviennent la propriété de la ville ; l’ensemble du domaine initial (87 ha) ne couvre plus que 6 ha.